NOTES
François-Victor Hugo voit dans la carrière sinistre de Macbeth une illustration de la manière dont se gagnent, se conservent et se perdent les couronnes au XVI° siècle: l'engrenage qui conduit de l'usurpation à la tyrannie, puis à la destruction; dans la notice de la traduction Letourneur-Guizot, Macbeth a « dans son ambition et dans ses forfaits, ce caractère d'irréflexion et de mobilité qui appartient à une civilisation presque sauvage » et sa grandeur tragique « est dans sa destinée plus que dans son caractère ». Hugo rompt avec la psychologie et avec l'histoire pour donner du personnage un caractérisation à la fois anthropologique, morale et métaphysique, comme il le fait pour Hamlet, Othello et Lear, mais aussi pour chacun des génies dans leur défilé initial.